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Tel Fils - Pierre Cochez

Publié le par Malénia

Tel Fils - Pierre Cochez

Genre Biographie

Résumé

J'avais quatre mois quand mon père est mort. Personne ne m'en a parlé et je n'ai pas demandé grand-chose. J'ai construit ma vie avec son ombre. Cette lettre, qui lui est adressée, décrit comment j'ai grandi sans lui, comment je me suis débrouillé avec lui, comment on m'a abîmé et comment on m'a aidé. En l'écrivant, j'ai mieux compris le manque charnel que j'avais de cette présence bienveillante d'un père.
Ceux qui ont perdu tôt leur père retrouveront dans cette lettre des expériences qu'ils ont vécues. Ceux qui sont pères ou qui sont fils pourront comprendre un peu de la force qu'ils ont reçues.

Mon avis

J'ai reçu ce livre à chroniquer dans le cadre de l'opération "Masse Critique" proposée par Babelio, et j'ai véritablement été séduite par cet auteur que je ne connaissais pas du tout.

L'histoire (que je suppose fortement autobiographique) est celle d'un homme dans la cinquantaine qui se retourne vers son passé, et plus précisément son père, mort alors qu'il n'avait que quelques mois. Dans un style soigné et dépourvu de pathos ou de larmoiements, Pierre Cochez nous raconte la vie d'un garçon orphelin de père, mais qui ne parvient pas à le pleurer, puisqu'il ne l'a pas connu. A travers une chronologie éclatée, il nous décrit les réactions familiales, sa mère qui cherche à lui donner une figure paternelle à tout prix, ses grands-parents qui essaient de ne plus en parler... soit différentes formes de deuil que lui ne peut, hélas, pas faire.

C'est un ouvrage profondément douloureux, conçu à la fois comme un témoignage et un exutoire, où l'auteur se raconte sans fard, presque comme en une confession. On éprouve énormément d'émotions au fil des pages, mais on s'interroge aussi, beaucoup, sur la "place du père" et son rôle, par delà l'enfance, dans la construction de l'identité.

Pour ma part, un très beau moment de lecture, que j'ai dévoré en quelques heures à peine. Je le conseille vivement.

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